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Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2018

Depuis 1984

“L’hommage des avocats à un avocat ”

 

 « Elle a défendu les femmes iraniennes qui ont enlevé leur voile. Aujourd'hui, elle est condamnée à la détention ».

 

New York Times

 

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Nasrin Sotoudeh

 

avocate des journalistes, des femmes qui militent contre le port obligatoire du voile et des prisonniers politiques en Iran,

a été condamnée à 38 ans de prison et à 148 coups de fouet

 

Nasrin Sotoudeh a été informée le 11 mars 2019 du verdict prononcé par la 28e section du tribunal révolutionnaire présidé par le juge Mohammad Moghiseh, bien connu pour sa répression contre les dissidents politiques, dans deux affaires ouvertes contre elle : 5 ans pour la première affaire et 33 ans et 148 coups de fouet pour la seconde. On ne connaît pas la répartition des peines en fonction des chefs d’accusation. (Cité de la page Facebook M. Reza Khandan, époux de Mme Nasrin Sotoudeh).

 

Nasrin Sotoudeh a refusé de se faire représenter par un avocat imposé dans sa dernière affaire pour protester contre la violation des principes du procès équitable devant le tribunal révolutionnaire (pas d'accès au dossier, pas de libre choix du défenseur etc.

 

Selon l’article 134 du Code pénal iranien, les juges peuvent infliger une peine plus élevée que celle prévue par la loi lorsque l’accusé fait l’objet de plus de trois chefs d’accusation. Le juge Mohammad Moghiseh a augmenté de 4 années la peine totale de prison, la faisant passer du maximum statutaire de 29 à 33 ans, qui s’ajoutent aux cinq ans prononcés par ailleurs.

 

Toutefois, il est possible que Nasrin Sotoudeh n’ait à purger, toujours en vertu du code pénal iranien, que la peine la plus longue prononcée pour l’un des délits (fabriqués de toutes pièces) pour lesquelles elle a été poursuivie. Dans ce cas, la peine exécutée ne serait que de 10 ans. Ou plus surement  de 15 ans,  la condamnation distincte et antérieure non purgée de 5 ans subsistant. Mais maudite soit la mathématique maléfique à laquelle les ayatollahs nous convoquent. Quel que soit le quantum, un jour de plus en prison serait trop.

 

Il convient d’espérer qu’avant cela la mobilisation internationale arrivera à faire céder la justice délirante de l’Iran délétère.

 

Nous appelons donc tous les hommes de bonne volonté dans le monde, indépendamment de leurs convictions et de leur religion, a demandé la libération immédiate et sans condition de Nasrin Sotoudeh et par avance nous leur en exprimons notre profonde gratitude.

 

Bertrand FAVREAU

 

SIGNEZ LA PETITION ICI

 

 

Nasrin Sotoudeh

Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2018

 

Trente-trois ans après Nelson Mandela, lauréat du Prix quand il était en prison, en 1985, Nasrin Sotoudeh a été désignée le 21 septembre 2018 à Paris, lauréate du Prix International des droits de l'homme Ludovic-Trarieux 2018 par les avocats européens membres du Jury, représentant les barreaux de Amsterdam, Berlin Bordeaux, Bruxelles, Genève, Luxembourg, Paris, Venise, Rome, l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats européens (IDHAE) et l’Union Internationale des Avocats (UIA) ont lancé un appel aux autorités pour qu’elles libèrent Nasrin Sotoudeh immédiatement et sans condition.

 

Arrêté une première fois en 2011, Nasrin Sotoudeh avait été condamnée, à 11 ans de prison et radiée du barreau pour "propagande contre le régime". Elle n’avait dû sa libération conditionnelle anticipée en septembre 2013 cas une obligation diplomatique des dirigeants iraniens à la veille d’un déplacement aux Nations unies à New York. 

Depuis 2017, Nasrin Sotoudeh défendait les jeunes filles poursuivies par la justice et la police parce qu’elles refusent de porter le hijab, déclarant que: « Non seulement aucun homme n’a droit de faire cela à une femme, mais en plus les policiers abusent de leur pouvoir. Les femmes de notre pays veulent que la décision de choisir leurs vêtements leur revienne ». Depuis que sa licence d’avocat lui ait été restituée, elle est seulement autorisée à traiter des affaires civiles et ne peut pas défendre les suspects dans les affaires présentant un caractère politique ou touchant à la sécurité. Elle a été saisie d'affaires d'infractions à la sécurité, notamment concernant celle de journalistes, mais les autorités judiciaires ont refusé qu’elle les défende.

 

 

Nasrin Sotoudeh, une héroïne des temps modernes

 

Nasrin Sotoudeh Langroudi, née en 1963 à Téhéran et mère de deux enfants, a été l'avocate des journalistes et militants politiques emprisonnés après l'élection présidentielle de juin 2009, elle est en plus membre de la Société pour la Protection des Droits des Enfants et elle a travaillé notamment avec de jeunes prisonniers qui risquent la peine de mort. Elle a défendu de nombreux militants des droits des femmes ainsi que des prisonniers politiques. Elle s'est ainsi occupée de l’affaire d'Arash Rahmanipour qui fut pendu en janvier 2010. Après juin 2009, elle a été l'une des rares avocats qui ont accepté de défendre des prisonniers politiques arrêtés après les manifestations contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Au cours du mois d'août 2009, elle avait été interrogée à plusieurs reprises par les agents du ministère des Renseignements.

Au matin du 4 septembre 2010, Nasrin Sotoudeh a été convoquée pour se rendre auprès du parquet rattaché aux tribunaux révolutionnaires, dont les locaux sont situés dans l'enceinte de la prison d'Evin. Après avoir été interrogée, Nasrin Sotoudeh a été inculpée de «conspiration contre la sécurité nationale et propagande contre la République Islamique» et de coopération avec le Centre de défense des droits de l’Homme (CDDH) et placée en détention à la prison Evin sans avoir eu un seul instant la possibilité de s'entretenir avec son avocate qui l’a accompagnée au tribunal mais qui n’a pas été autorisée à être présente durant l’interrogatoire. Le 28 août précédent, son cabinet avait été perquisitionné avant d'être fermé par les autorités.

 

"Que j'aie ou non une licence d'avocate, je continuerai de m'opposer sans relâche à ces condamnations injustes

 

Nasrin Sotoudeh a été condamnée le 11 janvier 2011, par la Section n° 26 de la Cour Révolutionnaire de Téhéran, présidée par le Juge Pir Abassi, à 11 ans de prison, elle fut radiée du barreau et interdite de sortie du territoire pour 20 ans. Elle a été reconnue coupable de "propagande contre le régime", "appartenance au Centre pour les défenseurs des droits de l'Homme", une ONG créée par la prix Nobel Shirin Ebadi et d'autres avocats, et d'avoir agi contre la sûreté nationale".

Cette peine a été réduite à six ans de prison et dix ans d'interdiction d'exercer son métier d'avocate, le 14 septembre 2011. Le 18 septembre 2013, Nasrin Sotoudeh a bénéficié d’une libération conditionnelle anticipée quelques jours avant que le président Rohani ne fasse son premier voyage auprès des Nations Unies à New York.

En mai 2011, son mari avait rendue publique, une lettre écrite depuis la prison d'Evin, où elle écrivait :"Que j'aie ou non une licence d'avocate, je continuerai de m'opposer sans relâche à ces condamnations injustes." Quelques heures plus tard, elle était extraite de sa cellule pour assister à la première séance d'examen, par le barreau de Téhéran, de sa demande de radiation déposée par les autorités judiciaires. A sa sortie, l'avocate menottée s'était mise sur la pointe des pieds et avait enlacé son mari , devant ses amis, ses camarades féministes et anciens clients venus la saluer.

Nasrin Sotoudeh a été interdite d'exercer son activité pendant trois ans, à la demande du procureur de Téhéran. Elle a refusé de faire appel pour ne pas porter plainte contre ses propres confrères, mais elle a décidé de se rendre, à partir d’octobre 2013, devant les bureaux de l’Ordre des avocats, sur la place d'Argentine, pour un sit-in. Du samedi au mercredi, tous les jours, elle a brandit une pancarte sur laquelle est écrit "droit du travail, droit des dissidents", pour protester contre l’interdiction d’exercer son métier.

À cette occasion, elle a été à deux reprises arrêtée, puis relâchée au bout de quelques heures d'interrogatoire sur ses activités. La dernière arrestation est survenue le 10 décembre alors qu’elle se rendait avec son mari devant les bureaux de l’Ordre des avocats pour célébrer la Journée internationale des droits de l’Homme. Arrêtée sans aucun mandat d’arrêt, elle a été libérée après neuf heures d’interrogatoire. Cela ne l’a pas découragée : "Je poursuivrai mes sit-in jusqu'à ce que l'interdiction d'exercer mon métier soit abolie" a-t-elle déclaré.

Finalement, en août 2014, le conseil des avocats du barreau de Téhéran a annulé l'interdiction et l’a autorisé à travailler mais seulement à traiter des affaires civiles à l’exception des affaires politiques et de sécurité. Elle a été saisie d'affaires de journalistes mais les autorités judiciaires ont refusé qu’elle les défende.

Le harcèlement judiciaire des autorités s’est inlassablement poursuivis contre Nasrin Sotoudeh depuis la restitution de sa licence. Dès 2015, elle a reçu une première convocation du procureur de la prison d'Evin mais celle-ci n’énonçait aucune charge contre elle. Ne pouvant se déplacer en raison d’une opération de pied, elle avait été obligée de demander un report. Plus tard, on lui a demandé par téléphone de comparaître de nouveau et elle a exigé une citation écrite motivée.

Le 19 aout 2016, elle a reçu une citation à comparaître le 3 septembre devant la 28eme section de la Cour révolutionnaire de Téhéran mais n'a pas été informée des charges retenues contre elle. Elle a expliqué qu’elle était obligée de se défendre elle-même puisque trois des cinq avocats qui l'ont défendue faisaient eux-mêmes l'objet de poursuites. Elle a demandé à consulter son dossier avant la veille du procès mais n’y a pas été autorisée. En réponse, elle avait refusé de se rendre à l’audience pour marquer sa protestation contre l’absence d'accès à son dossier devant la cour.

Depuis 2017, Nasrin Sotoudeh s’était fait remarquer en défendant des femmes poursuivies pour « avoir commis un acte illégal » en refusant de porter le hijab. Elle a reçu le 16 novembre 2017, une nouvelle convocation du tribunal révolutionnaire d’Evin. Elle a refusé de s’y rendre, déclarant : "Je sais que je ne serai pas traité équitablement par le pouvoir judiciaire…Par conséquent, je ne comparaîtrai pas devant les tribunaux; Je sais que je n'ai enfreint aucune loi ". L'assignation, délivrée le 16 novembre 2017, l'avertissait qu'elle serait arrêtée si elle ne se conformait pas à l'ordre dans les trois à cinq jours.

Le 13 juin 2018, Nasrin Sotoudeh a été de nouveau arrêtée à son domicile et conduite à la prison d’Evin pour purger une peine de cinq ans de prison à laquelle elle a été condamnée en son absence. Le 25 août, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre le harcèlement des autorités iraniennes contre sa famille et ses amis. Son mari, Reza Khandan, a été condamné le 23 janvier 2019 à six ans d’emprisonnement pour « propagande contre le système" et "crimes contre la sécurité nationale".

 

Nasrin Sotoudeh avait été nominé pour le prix Ludovic-Trarieux en 2011 et 2012 mais sa candidatures avait dû être écartée en exécution de l'article 3-4° du Règlement du Prix parce qu’elle avait reçu : en 2011, le PEN/Barbara Goldsmith Freedom to Write Award et la Giuseppe Motta Medal et qu’elle avait été la co-lauréate en 2012 du Prix Sakharov conjointement avec le cinéaste Jafar Panahi.

 

 

Depuis 1984, le « Prix International des Droits de l'Homme – Ludovic-Trarieux « est attribué à « un avocat sans distinction de nationalité ou de barreau, qui aura illustré par son œuvre, son activité ou ses souffrances, la défense du respect des droits de l'Homme, des droits de la défense, la suprématie du droit, la lutte contre les racismes et l'intolérance sous toutes leurs formes «.

 

Le Prix est décerné chaque année conjointement par l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bruxelles, l'Unione forense per la tutela dei diritti dell'uomo (Rome) la Rechtsanwaltskammer de Berlin, le barreau de Luxembourg, le barreau de Genève, le barreau d’Amsterdam ainsi que l'Union Internationale des Avocats (UIA) et l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE), qui contribuent à la dotation du prix (20 000 €).

Il est la plus ancienne et la plus prestigieuse des récompenses réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de Ludovic Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire Dreyfus, de la « Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen « : « Ce n'était pas seulement d'ailleurs la cause isolée d'un homme qui était à défendre, c'était, derrière cette cause, le droit, la justice, l'humanité «.

 

Un an après sa création, le Premier Prix a été attribué le 27 mars 1985 à Nelson Mandela alors emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud. Il a été remis officiellement à sa fille, le 27 avril 1985. C’était alors le premier prix qui lui était décerné en France et le premier dans le monde par des confrères avocats. Cinq ans plus tard, le 11 février 1990, Nelson Mandela était libéré. A partir de cette date, le prix a été de nouveau attribué.

 Biennal lors de sa création en 1984, le Prix est décerné depuis 2003, chaque année conjointement par l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bordeaux, l’Institut de Formation en Droits de l’Homme du Barreau de Paris, l’Institut des Droits de l’Homme du Barreau de Bruxelles, l'Unione forense per la tutela dei diritti dell'uomo (Rome) la Rechtsanwaltskammer de Berlin, le barreau de Luxembourg, le barreau de Genève, le barreau d’Amsterdam ainsi que l'Union Internationale des Avocats (UIA) et l’Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens (IDHAE), qui contribuent à la dotation du prix (20 000 €).

 

Le Premier Prix a été attribué le 27 mars 1985 à Nelson Mandela alors qu’il était emprisonné depuis 23 ans en Afrique du Sud. Il a été remis officiellement à sa fille, le 27 avril 1985. C’était alors le premier prix qui lui était décerné en France et le premier dans le monde par des confrères avocats. Il est la plus ancienne et la plus prestigieuse des récompenses réservées à un avocat puisque son origine remonte au message de Ludovic Trarieux (1840-1904), fondateur, en 1898, au moment de l'Affaire Dreyfus, de la « Ligue des Droits de l'Homme et du Citoyen.

 

 

 

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